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9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 12:34

La Société Alpine de Philosophie a le plaisir de vous annoncer en partenariat avec la Bibliothèque-Centre-ville une série de cours publics sur le thème :

 

Que faire de nos désirs ?

 

Dates ci-dessous sur l'affiche

 

1ère séance:   mercredi 19/02- Thomas Vidart sur « la discipline du désir selon les stoïciens » à 18h30 à  la bibliothèque Centre-ville

Thomas Vidart est professeur de philosophie en classes préparatoires littéraires au lycée Champollion et chargé de cours à l'UGA, il est spécialiste de Plotin et de philosophie antique

Nous considérons en général que pour être libre, il faut accomplir ses désirs personnels. Une personne qui se comporterait ainsi risque cependant d'être empêchée de réaliser ses désirs par tout ce qui ne dépend pas d'elle : les stoïciens montrent ainsi que son comportement est en réalité très éloigné de la liberté véritable. Celle-ci consiste à mettre en accord son désir avec l'ordre du monde. Il s'agira dès lors dans le cours public de s'interroger sur une telle conception, qui nous apparaît comme très paradoxale : Épictète et Marc Aurèle soutiennent en effet que celui qui est libre désire ce que le destin lui réserve parce que s'il désire ce que le destin veut, rien ne peut empêcher la réalisation de ses désirs. Ce qui justifie cette attitude de soumission volontaire à l'ordre du monde, c'est  que le destin ne constitue pas un enchaînement aveugle des événements : il est orienté en vue du bien. Tous les événements expriment en effet selon les stoïciens la raison qui gouverne le monde. Dire que l'homme doit vivre en accord avec la nature revient ainsi à affirmer que la partie doit se mettre en harmonie avec le tout : l’homme est en effet un fragment du monde. « La discipline du  désir », selon l'expression que P. Hadot emploie dans La citadelle intérieure, lui permet alors de toujours maintenir le lien qui le rattache au tout. Il faut en effet que l’homme se souvienne que sa nature est une partie de la nature universelle.

 

Cours publics - Que faire de nos désirs ?
Cours publics - Que faire de nos désirs ?
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20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 13:22

4ème séance du Cycle Ciné-Philo organisé par la Société Alpine de Philosophie (SAP) en partenariat avec les départements de philosophie et d'études cinématographiques de l'UGA et la Cinémathèque de Grenoble

" Le Pouvoir"

4ème séance: lundi 27 janvier 2020 - The Queen- film de Stephen Frears (2006)

 

La séance sera présentée par Pierre Jailloux, Maître de conférences en études cinématographiques et Jean-Pierre Carlet, professeur de philosophie.

Ce film nous parlera, à travers la véritable crise que fut pour la monarchie britannique la mort de Lady Diana, des relations de la presse avec le pouvoir et des impératifs nouveaux de la communication politique. Peut-on gouverner sans tenir compte de l'opinion publique ? A l'ère où les communicants ont envahi le discours politique, il est nécessaire de s'interroger sur ce nouveau pouvoir et ses ressorts.

 

La séance aura lieu au cinéma Juliet Berto à 20h

(entrée: 6,50 euros, 5 euros pour les étudiants)

1, Passage du Palais de Justice- 38000 Grenoble

Venez nombreuses et nombreux !                              

Cycle cinéphilo - 4ème séance - Film "The queen"
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7 janvier 2020 2 07 /01 /janvier /2020 15:34

Par Léo Marignane, étudiant en philosophie à l'Université Grenoble Alpes

COMPTE-RENDU : La flèche brisée de Delmer Daves. Présentation par Guillaume Bourgeois et Laurent Bachler.

 

Lundi dernier (16/12), le cinéma Juliet Berto en partenariat avec les départements d’Etudes cinématographiques et de Philosophie de l’université Grenoble-Alpes et la Société Alpine de Philosophie projetait un western dans le cadre du cycle Ciné-Philo. Cette fois, peu de cowboys et beaucoup d’indiens, il s’agissait de La flèche brisée.

Le pari était osé : présenter un western lors d’un ciné-philo. Mais en dépit de la réputation du genre, La flèche brisée n’est pas un film manichéen. C’est tout le contraire même, puisque les torts sont généreusement répartis par le film du côté apache comme du coté colon. D’une certaine manière tout est dans le titre, l’enjeu consiste à « briser la flèche ». Briser l’arme iconique des Apaches c’est, pour Cochise, leur chef, faire un pas vers la paix. Mais ce mouvement pacifique n’est pas à l’initiative de l’illustre chef amérindien mais d’un « blanc » inconnu, un chercheur d’or sans pépites et ancien soldat de l’Union, Tom Jeffords, le héros du film. En réalité, La flèche brisée propose une réponse à une question qui nous paraîtra urgente après le visionnage de Ran lors de la séance précédente : Comment faire changer les choses dans un contexte de violence ? Comment renverser la tendance qu’a la violence à s’alimenter elle-même ? En l’occurrence, au moment où se déroule notre film, en 1870, Apaches et colons états-uniens enchaînent les guerres depuis une vingtaine d’années. La haine est féroce entre les deux camps. Dans la mesure où chacun est persuadé que l’autre est un monstre dénué d’humanité, chaque exaction se légitime comme vengeance ou réparation d’une autre. En rentrant chez lui un rancher, Ben Slades trouve sa femme et sa maison brulées. Cochise a vu son propre frère se faire pendre à la suite d’une trahison de la part des forces états-uniennes. S’aventurer en territoire Apache expose les colons au mieux à une flèche mortelle au pire à subir les fameuses tortures apaches. De même, un colon se doit de scalper tout apache qu’il trouverait sur sa route. Ainsi il semble qu’à chaque contact entre les deux camps les relations s’aggravent encore un peu plus et qu’on ajoute à l’horreur générale.

Dans cette logique implacable de représailles, le geste de Tom Jeffords représente une aberration. Croisant un jeune apache blessé lors de sa recherche d’or, il refuse de l’achever et le soigne. C’est l’acte qui fondera sa volonté de construire la paix entre les deux peuples. A partir de là, il refusera la proposition du colonel de l’Union de réintégrer son poste dans l’armée, apprendra la langue et la culture apache et partira à la rencontre de Cochise pour amorcer la paix.

La réponse de La flèche brisée au problème de l’inertie des violences qui entrave la paix est celle de la création ou plutôt de la restauration de liens qui ont été brisés. En effet on pourrait résumer l’histoire comme celle d’un homme ordinaire qui s’improvise diplomate puisque personne ne s’en charge. Mais cette paix à laquelle quelques personnages souhaitent aboutir n’est pas un état dans lequel l’Amérique basculerait toute entière à partir du moment où elle cesse d’être en guerre. Elle se construit, pas à pas, à partir de la bonne volonté d’acteurs politiques plus ou moins importants, mais surtout par la mise en place de « techniques de paix » qu’il s’agit d’inventer. Jeffords commence par exemple par demander à Cochise de laisser passer le courrier états-unien sur son territoire en signe de bonne volonté. De même la paix signée entre les deux camps requière pour entrer en vigueur un armistice d’un mois dont chaque jour est matérialisé par l’ajout d’une pierre dans la capitale apache. Ces techniques de paix, aucun camp n’y aurait pensé seul. Elles sont issues d’une forme de coopération minimale qui sert de fondation à la paix future.

Dans ce contexte aux enjeux diplomatiques forts le film donne une place importante à la parole. La parole est bien sûr une chose qui se donne, qui devrait alors être respectée, l’est parfois mais sert aussi de base aux nombreuses trahisons du film. C’est également la parole qui va servir à convaincre, à persuader parfois, à faire un plaidoyer et même à séduire. Enfin la parole se retrouve plus prosaïquement dans le film. D’une part c’est un western « bavard », on parle beaucoup dans La flèche brisée. D’autre part, les descriptions orales que font les personnages ont un rôle important, ce sont elles notamment qui portent le témoignage des violences les plus crues. Voilà un autre élément de réponse au problème de la violence : la parole.

Autre point, il est remarquable que ce soit les guerriers (le chef apache Cochise, le Général Howard et l’ancien soldat Tom Jeffords) qui désirent d’autant plus la paix qu’ils connaissent bien la guerre. La flèche brisée s’appuie sur des personnages forts, des chefs politiques et militaires d’une part, et sur un inconnu au cœur noble, Tom Jeffords, d’autre part. Ce dernier sera rudement mis à l’épreuve au cœur du film au point qu’il voudra, en représailles, briser la paix qu’il avait lui-même institué. Il faudra que Cochise lui-même intervienne pour l’en empêcher et l’apaiser. En effet, la paix en plus d’être un processus difficile à mettre en place, est un processus fragile dans la mesure où nous cédons aisément à la violence dans les moments les plus rudes.

Outre cela, ces personnages ancrent le récit dans l’Histoire américaine dans la mesure où leur histoire personnelle antérieure au récit du film leur donne l’épaisseur requise pour nous faire sentir la dureté du conflit. Pourtant les relations du film à l’histoire sont complexes.

Certes, La flèche brisée est apparue comme l’un des premiers westerns « révisionnistes », westerns qui s’en prennent à la « légende dorée » de la conquête de l’Ouest. Contrairement à ses prédécesseurs qui donnaient des indiens une image de sauvages sanguinaires, La flèche brisée fait suite à un travail préparatoire de documentation poussé concernant les mœurs apaches. Le film aborde même discrètement la question du colonialisme états-unien envers les indiens. Un personnage voulant justifier la conquête progressive du territoire apache affirmera que les colons apportent tout de même la civilisation. Dans un film où les violences s’enchainent, cette justification ne peut que tomber à l’eau pour le spectateur.

Plutôt que de verser dans la dénonciation de la conquête de l’Ouest, le film tranche en faveur d’une cohabitation possible entre les deux peuples. C’est la paix qui a clairement les faveurs du film plutôt que la résistance armée et nécessairement violente contre l’envahisseur blanc. Cette dernière voie est incarnée dans le film par le personnage (historique) de Geronimo. Si nous nous plaçons maintenant du point de vue amérindien en connaissance de l’Histoire américaine, la raison est-elle du côté de Cochise ou de Geronimo ? La paix préservée par Cochise a mené à la disparition presque totale de la culture apache. Il semble alors que le choix de la résistance armée eut été plus judicieux face au colonialisme mais en réalité il n’aurait fait que continuer un rapport de force de plus en plus en défaveur des indiens. Il semble alors que tragiquement pour les Apaches il n’y eut pas de solution face au dilemme de la guerre et de la colonisation.

Certes La flèche brisée nous présente un épiphénomène aussi bien spatialement puisque partout ailleurs ou presque les amérindiens ont été soumis par la force, que temporellement puisque le traité de paix finira par être bafoué par les colons. Mais ce que le film nous propose au-delà d’un récit historique circonstancié, c’est la présentation d’une possibilité trop peu souvent explorée dans une situation historique pourtant commune, celle d’une paix nécessairement délicate mais qui semble être la seule réponse pertinente au problème de l’inertie de la violence.

 

Compte-rendu - cinéphilo - Film La flèche brisée
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5 janvier 2020 7 05 /01 /janvier /2020 11:54
La SAP (dont le bureau a été réélu lors de l'assemblée générale) vous présente ses meilleurs voeux pour 2020  et a le plaisir de vous annoncer la création, en partenariat avec l’IUAD- antenne Vercors d'un nouvel "espace philo" à Villard de Lans !!!  C'est l'occasion de venir découvrir le Vercors et pourquoi pas d'y passer le week-end !!
 
En ce début d'année, nous vous proposons une soirée de lancement de "l'espace philo":
 
 
 
 Soirée Ciné-Philo, animée par Arnaud Sorosina, professeur de philosophie
 
Comment penser les révolutions technologiques ?
 
vendredi 17 janvier à 18h

 

Salle Notre Dame des Neiges,  244,  rue du Lycée polonais

38250 Villard de Lans 

 
 
Il s'agira de réfléchir aux enjeux philosophiques des nouvelles technologies à partir de la projection d’un épisode de la série Black Mirror.
L'épisode de la série sera présenté, puis une discussion avec le public suivra la projection.
 
Comment penser notre rapport souvent addictif aux écrans ?
Black Mirror est à la fois une série emblématique sur les séries et une série sur la notion d'écran, au sens où nos appareils technologiques font écran, s'interposent désormais entre nous et nous-mêmes. Le sujet contemporain fait désormais face à un type d'aliénation tout à fait singulière, dans laquelle il se complait tant et si bien qu'il en vient à calquer les structures symboliques de son rapport au monde réel sur celles, phantasmatiques, des mondes virtuels qui pullulent derrière l'écran.  C'est ce que devrait permettre de révéler la généalogie du rapport à l'écran, depuis la télévision jusqu'au smartphone, avec le soutien des analyses de Günther Anders...
Soirée de lancement de "l'espace philo"
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10 décembre 2019 2 10 /12 /décembre /2019 09:25

3ème séance du cycle Cinéphilo sur « le pouvoir » organisé par la Société Alpine de Philosophie (SAP) en partenariat avec les départements de philosophie et d'études cinématographiques de l'UGA et la Cinémathèque de Grenoble

 

La flèche brisée, un film de Delmer Daves (1950)

 

La séance sera présentée par Guillaume Bourgois, Maître de conférences en études cinématographiques et Laurent Bachler, professeur de philosophie au lycée Vaugelas.

  Ce western mythique et engagé pour la cause indienne et la tolérance traite de la violence du pouvoir sous l'angle de la possibilité de la paix.     Comment surmonter un conflit et le désir de vengeance pour parvenir à faire véritablement la paix ?  
 

 

lundi 16 décembre 2019

La séance aura lieu au cinéma Juliet Berto à 20h

(entrée: 6,50 euros, 5 euros pour les étudiants)

1, Passage du Palais de Justice- 38000 Grenoble

 

 Venez nombreuses et nombreux !                               

Cycle cinéphilo - 3ème séance - Film "La flèche brisée"
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1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 11:02

Par Léo Marignane, étudiant en philosophie à l'Université Grenoble Alpes

 

Lundi 25 novembre à la séance de 20h du cinéma Juliet Berto, nous avons assisté à la tragédie du pouvoir. De beaux kimonos colorés dans une vaste plaine herbeuse vallonnée gardée par trois châteaux de pierre et de bois … tout cela mis en scène par l’illustre Akira Kurosawa à nouveau hanté par Shakespeare (en l’occurrence Le roi Lear). C'était Ran, terme qui signifie chaos en japonais. Pourtant le film commençait en toute harmonie. Un seigneur du Japon féodal, Hidetora, règne sans heurts sur un territoire bien délimité. La cour qui l'accompagne est tirée à quatre épingles. Les bonnes manières sont de rigueur. Visuellement tout est symétrique. Puis très vite un prince est banni, la succession attire toutes les convoitises, les conseillers intriguent. Si bien que, d'une manière d'autant plus violente que le contraste est fort avec la situation initiale, les hommes s'entretuent et le royaume se déchire.

Ran c'est ça, un film qui prend pour thème la violence. En en faisant son objet d'abord, dans la mesure où les batailles et les relations violentes entre protagonistes constituent une part majeure du film. Mais également en proposant une réflexion sur la violence. La violence ne se résume pas à une série de conséquences observables dans le film : chaos, destruction, morts et folie. Elle est aussi l’origine des évènements violents. La conquête du passé a produit des rancœurs qui s’exprimeront dès que l’opportunité se présentera. En sorte que la violence constitue la nature du pouvoir politique, du moins d’un certain type de pouvoir militaire, en tant qu’elle est à la fois l’origine et le développement de ce régime. Le message de Kurosawa est clair : la violence appelle la violence, quand bien même il y aurait des intervalles de paix. De là c’est une question politique qui sonne comme une mise en garde que soulève Ran : comment arrêter la violence dès lors que l’on commence à l’employer comme moyen politique ? Et en effet dans le film, le pouvoir politique d’Hidetora qui résulte d’une conquête militaire ne peut pas se transmettre pacifiquement mais seulement être à nouveau conquis dans le sang. Les vaincus d’autrefois sont ou bien les intrigants d’aujourd’hui comme dame Kaede, ou bien n’attendent qu’un affaiblissement du pouvoir politique pour se retourner contre lui comme les seigneurs voisins au royaume Ichimonji. Dans ces deux cas, ce sont les agents d’un retour implacable du destin qui trouvera nécessairement une issue tragique. Même quand les vaincus sont soumis, résignés et innocents il n’y a pas d’issue heureuse pour eux. Dame Sue sera assassinée pour un motif arbitraire. Le prince aveugle Tsurumaru se retrouvera seul au milieu des ruines du château de ses parents.

Voir Ran c’est faire l’expérience du chaos sous plusieurs formes. D’abord le film révèle l’impossibilité structurelle de la paix qui semble résulter de la nature humaine elle-même. Ces maux effroyables qui affectent le royaume semblent mécaniquement être produit lors de l’exercice du pouvoir. Pourtant il y a une part de mystère derrière cela. Le pouvoir politique semble fonctionner comme une boîte noire qui produirait systématiquement, qu’importe la situation initiale, une violence aveugle. En cela, nous avons véritablement affaire à une tragédie comme il en existe dans la grande tradition théâtrale : tragédies grecques, tragédies politiques de Shakespeare. Pour le spectateur cela se traduit dans son expérience de visionnage par le sentiment d’assister au déroulement d’une logique qui lui échappe. Les scènes de batailles qui occupent une large partie du film sont proprement chaotiques. Les flammes, le sang, les détonations, la fumée, le désordre … autant d’éléments qui nous perdent et nous immergent dans le champ de bataille. Les troupes de chaque camp se confondent en motifs colorés dont les déplacements nous apparaissent bien hiératiques.

Mais Ran nous met également en présence du chaos de l’esprit. Au cours du film le seigneur Hidetora, initialement superbe et sûr de sa force, sombre dans la folie à la suite de déceptions successives. Cette structure de l’inversion du monde révèle un motif shakespearien. Comme en témoigne le fait que les enfants remplacent le père dans la structure de pouvoir. De même, son bouffon Kyoami qui incarne au départ la figure du fou se retrouve dans la position inverse au moment où la folie du seigneur se déclare. C’est le bouffon qui va prendre soin du seigneur déchu. Alors, par contraste avec la véritable folie d’Hidetora qui fait suite à une série irrationnelle d’événements effroyables, le bouffon apparaît comme lucide. Si être raisonnable c’est participer à un monde de fous, alors passer pour fou dans ce monde-là doit être ce qu’il y a de plus proche de la raison.

Enfin c’est la série des événements dramatiques elle-même qui nous confronte à un autre type de chaos, celui-ci moins visuel, l’imprévisibilité. La transmission du pouvoir par Hidetora conduit à une guerre civile. La tentative de consolidation de ce pouvoir par le prince héritier le conduit à sa mort. Ainsi toutes les actions entreprises par les acteurs politiques du film échouent systématiquement en raison de l’intervention d’autres agents qui ont leur propre agenda. Alors que prise individuellement chaque action et son échec se comprennent très bien, le trouble apparaît quand on observe le tableau plus général. Comment est-ce possible que chaque tentative de mise en ordre aboutisse à plus d’entropie ? C’est l’une des propriétés de la violence politique sur laquelle met le doigt Kurosawa dans Ran.

Compte-rendu - cinéphilo - Film Ran
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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 09:12

Vous trouverez ci-dessous le programme de la SAP pour la saison 2020.

Des dates et lieux sont encore à confirmer.

 

Progamme saison 2020
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11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 09:25

Vous trouverez ci-dessous la seconde séance du cycle cinéphilo.

Anne Eyssidieux-Vaissermann, enseignante en philosophie et Présidente de la SAP et Pierre Jailloux, enseignant-chercheur en études cinématographiques à l'Université Grenoble Alpes, vous présentent le film "Ran" de Akira Kurosawa :

 

Lundi 25 novembre 2019 à 20h

(entrée: 6,50 euros, 5 euros pour les étudiant.es)

On vous attend !

Cycle cinéphilo - 2ème séance - Film "Ran"
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20 octobre 2019 7 20 /10 /octobre /2019 11:30

Enfin un Ciné-Philo à Grenoble !! 

       La Société Alpine de philosophie a le plaisir de vous annoncer qu'elle organise en partenariat avec les départements de philosophie et d'études cinématographique de l'UGA et la Cinémathèque de Grenoble un cycle de cinq films organisé autour d'une thématique, cette année "Le Pouvoir".

Chaque film sera présenté par un spécialiste du département de cinéma et sera suivi d'un débat animé par un philosophe après la projection. Chaque film sera l'occasion de développer et approfondir les différentes facettes du pouvoir.

 

Cycle Ciné- Philo-  Le Pouvoir

 

1ère séance:  jeudi 24/10- Les Hommes du Président, film de Alan J. Pakula (1976)

La séance sera présentée par Martial Pisani, docteur et enseignant en études cinématographiques et Thierry Ménissier, Professeur des Universités et spécialiste de philosophe politique. Ce sera l'occasion de traiter le thème de la corruption politique !

 

    -lundi 25/11- Ran, film de Akira Kurosawa (1985)

    -lundi 16/12- La flèche brisée, film de Delmer Daves (1950)

    -lundi 27/01- The Queen, film de Stephen Frears (2006)

    -lundi 9/03-  Vincere, film de  Marco Bellochio (2009)

 

 Les séances auront lieu au cinéma Juliet Berto à 20h

(entrée: 6,50 euros, 5 euros pour les étudiant.es)

1, Passage du Palais de Justice- 38000 Grenoble

 

Venez nombreuses et nombreux !!

                                     

Cycle Ciné-Philo-  Le Pouvoir
Cycle Ciné-Philo-  Le Pouvoir
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1 octobre 2019 2 01 /10 /octobre /2019 18:30

En ouverture des Rencontres Philosophiques d'Uriage, vernissage de l'exposition de l'artiste 1011 "Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve"​

Vendredi 11 octobre à 18h30 au Centre Culturel le Belvédère à Saint Martin d'Uriage.

Visite commentée par l’artiste
Samedi 12 octobre > à 13 h 30
Dimanche 10 novembre > à 17 h 00

"De même que Nietzsche invitait ses lecteurs à « philosopher à coups de marteau », la plasticienne 1011 nous convoque à une sorte de déambulation philosop​​hique en images, dont l’intention est très clairement de bousculer les convictions toutes faites et de provoquer en nous l’émergence d’une représentation lucide du monde dans lequel nous vivons, « ici et maintenant ».…
Si on doit donner à l’art une fonction, c’est de questionner le monde, nous surprendre, ébranler notre façon de voir les choses, pour penser un avenir différent, et pourquoi pas meilleur ?​"

Site internet de l'artiste :
https://1011-art.blogspot.com/

Rencontres Philosophiques d'Uriage, vernissage de l'exposition de l'artiste 1011 "Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve"​
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